Sergueï Chichko 2/5
Il n’était pas difficile de deviner la future route créatrice de l’artiste. Le paysage l’attirait impérieusement et oùvrait au jeune peintre une quantité de possibilités de témoignages quant à sa position par rapport à la vie qui l’environnait.
De retour à Kiev en 1944 S. Chichko prend une part active à la vie du pays. Il participe à des expositions à Kiev, Charkiv. Il y montre des paysages de Samarkande, Zahorsk, des études de la nature ukrainienne et quelques esquisses de portraits éxécutés pendant ses séjours à Ternopil et Tchernivtsi (Ukraine).
Le peintre n’avait aucune possibilité d’étudier ceux qu’il immortalisait dans ses portraits. Et cependant, il arrivait à mémoriser les traits caractéristiques de ce qu’ils représentaient : le paisible et raisonnable chauffeur A. Barabash, le volontaire et assuré lieutenant Al.Bilozerov, le courageux et pensif général O.Sabourov . Les portraits, les esquisses « dans le gourbi », « en repos » « après la bataille, près de Tchernivstsi ». C’est un grand choix de matériel pour la peinture d’un tableau thématique.
La quiétude, la pondération, le bon sens sont les traits principaux du peintre et dans ces traits créatifs ressortent des paysages recueillis et racontés, peints dans un rythme harmonieux . Le peintre aime. au-dessus de tout représenter la nature dont il est amoureux. L’artiste représente la nature non pas au travers du jugement des autres, les compositions des autres et les colorations des autres, mais au travers de son propre regard qu’il a su diriger grâce à un travail systématique et persévérant. Et ce lien serré et indissoluble avec la nature, l’a protégé contre l’influence des autres même, contre des peintres talentueux; nationaux ou étrangers. S. Chichko respecte beaucoup le patrimoine classique, l’étudie sérieusement, admire toujours la création de célèbres maîtres mais poursuit son propre chemin.
Dans ses premières années de séjour à Kiev, il représente les petites rues du Podil, de Loukianivka, le grandiose Dnipro. Il peint comme s’il s’adressait au spectateur : « Regardez bonnes gens, quelles beautés vous entourent… ». et son œuvre de l’époque reflétait son espérance en de jours meilleurs.
De temps en temps, S.Chichko se tourne vers le portrait. C’est généralement le portrait de ses proches Le portrait de sa fille « Valia » 1947 se distingue particulièrement. « Quelle chaleur d’âme dans ce portrait, d’intimité et de bonheur réel. »